Patricia Muzard,
Psychologue clinicienne
"La vie, ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre à danser sous la pluie."
Sénèque
Accompagnements proposés
Globalement, mon engagement auprès des patients s'appuie sur un solide sens éthique et des objectifs concrets.
Mon approche est intégrative, c'est à dire que je m'appuie sur des techniques différentes selon le profil de chaque patient pour répondre au mieux à la problématique sous-jacente.
Le nombre de séances varie selon le motif de consultation et les capacités de chacun à travailler avec son histoire ; il est impossible d'anticiper le temps nécessaire au cheminement thérapeutique.
Comme tous les psychologues, je suis soumise au secret professionnel et je me réfère strictement au Code de Déontologie des psychologues.
En résumé:
Accueillir les demandes sans jugement ni à priori.
Accompagner, construire une "co-relation" de travail pour ne pas faire «à la place de» mais faire «avec».
Proposer un cadre rassurant et servir les intérets du patient.
Considérer la personne dans sa globalité.
Faire confiance aux ressources du patient et à la connaissance qu'il a de lui-même.
Ecouter et soutenir, répondre aux besoins de chacun selon son profil et sa demande (âge, situation...).
Accompagner les parents dans leur démarche d'aide et de soutien à leurs enfants.
Dialoguer et collaborer avec les partenaires de soin ou les partenaires éducatifs (Orthophonistes et autres praticiens, école, éducateurs d'Association ou de l'Aide Sociale à l'Enfance lorsque l'enfant fait l'objet d'une mesure de placement...).
Enfants
Suivi thérapeutique d'enfants et guidance familiale
J'interviens auprès des enfants présentant des troubles psychoaffectifs plus ou moins envahissants, qui retentissent sur l'équilibre familial et l'investissement scolaire de l'enfant.
Les enfants se plaignent rarement de difficultés ou de mal-être, leurs tensions trouvant des voies détournées pour s'exprimer telles que de l'agitation ou du repli, des somatisations diverses, des peurs excessives, des troubles du sommeil ou de l'alimentation...
L'intuition de la famille et des parents au sujet du mal-être de leur enfant est primordiale pour comprendre la situation.
Qu'ils s'agissent de difficultés ponctuelles, liés à des changements majeurs dans la vie familiale (divorce, décès d'un proche..) ou de symptômes plus "chroniques" qui gênent l'adaptation de l'enfant à son/ses milieux de vie, je reçois les familles pour échanger et questionner le sens des symptômes de l'enfant.
Parfois, une consultation peut suffire à débloquer des tensions, à remettre en route une communication qui soulage chaque membre de la famille et qui permet à chacun de retrouver une "place" plus confortable et plus adaptée.
Dans d'autres situations plus complexes, je mets en place -avec le soutien et la participation parallèle de la famille- un suivi individuel avec l'enfant ; ce travail permet de résoudre plus spécifiquement les difficultés, avec un investissement sur plusieurs consultations.
Lors des séances de travail, j'utilise des outils de "médiation" tels que le dessin et le jeu ; ils permettent d'éclairer le fonctionnement de l'enfant, de soulager et de dénouer les conflits intrapsychiques en mettant des mots sur ce qui fait problème pour l'enfant. Pour certains enfants très jeunes ou en difficulté avec le langage, le travail avec ces outils permet aussi de dépasser les difficultés de verbalisation pour mettre en place un travail thérapeutique.
Adolescents et adultes
Suivi thérapeutique
De par ma formation, j'aborde le travail clinique en individuel sous un angle intégratif, c'est à dire adapté à la problématique de chaque patient, dont l'histoire est unique.
Quelle que soit la méthode proposée au patient, le travail vise à redonner au patient une forme de liberté et de bien-être, en mettant à distance ses difficultés actuelles pour construire du changement.
L'accompagnement de courte durée:
Le travail proposé se met en place sur un nombre restreint de consultations, et vise à soutenir le patient durant une période ponctuelle de difficultés ou de transition (changement de vie de type séparation, deuil, déménagement, licenciement...).
Ce type de travail convient aussi généralement bien aux adolescents qui traversent des difficultés dans la sphère relationnelle ou scolaire.
La prise en charge est orientée vers les solutions, pour les patients qui recherchent davantage "comment aller mieux" que de comprendre le "pourquoi j'ai mal".
Une fois le problème posé, patient et psychologue travaillent ensemble sur les moyens à trouver pour que les changements recherchés se produisent, le plus rapidement et efficacement possible.
Dans ce type d'accompagnement, le psychologue s’implique et intervient pour questionner, reformuler, commenter...
Thérapeute et patient collaborent étroitement, à la recherche de solutions pour répondre à un objectif clair, défini préalablement.
Les thérapies dites "brèves" n'ont ainsi pas pour objectif de produire des remaniements importants de personnalité, mais sont focalisées sur le problème ou le symptôme qui génèrent de la souffrance.
Les objectifs peuvent être atteints sans avoir fait une longue analyse de l'enfance et des conflits psychiques qui s'y rapportent.
L'accompagnement plus "classique"
Pour répondre aux demandes des patients qui expriment une recherche de sens de leurs difficultés, je m'appuie sur un référentiel plutôt analytique, c'est à dire davantage tourné vers la question du "pourquoi j'ai mal" que vers la question de "comment aller mieux".
Au cours des séances, la parole est au premier plan pour aborder la compréhension des difficultés ; le psychologue met en place une écoute active et attentive des éléments apportés par le patient : récits, rêves, images visuelles, associations d'idées...
Il repère dans le discours de son patient des éléments significatifs et l'aide à trouver du sens à ses actes, sentiments, émotions et comportements par des interprétations sobres et rationnelles.
Le patient, accompagné par le psychologue, va ainsi cheminer, en analysant son histoire et son passé, afin de comprendre ses expériences infantiles et éclairer son vécu actuel.
Progressivement, le patient réussit à retrouver une souplesse dans ses modes de fonctionnement et peut se sentir prêt à affronter le quotidien sans l'appui du thérapeute.
C'est une approche thérapeutique qui nécessite un investissement dans le temps.
Thérapie EMDR
L’EMDR est une méthode psychothérapeutique particulièrement efficace pour traiter les angoisses et le stress liés à des événements douloureux.
Elle est la seule avec les thérapies comportementales et cognitives dont l’usage est officiellement recommandé pour le traitement de l’état de stress post traumatique par la Haute Autorité de la Santé (HAS) qui intervient dans la validation des soins médicaux, depuis juin 2007.
Cette méthode utilise une technique de balayages oculaires, inclus dans un protocole de travail très strict, qui a pour but de stimuler la remise en route d'une bonne circulation des souvenirs et des émotions, entre les deux hémisphères du cerveau.
L’EMDR s’adresse à toute personne souffrant de perturbations émotionnelles généralement liées à des chocs psychiques.
Il peut s’agir de traumatismes « évidents » avec un grand «T» (violences physiques et psychologiques, abus sexuels, accidents, décès, maladies graves, guerres, attentats...).
Mais il peut s’agir aussi de traumatismes avec un petit «t» (enfance perturbée, séparations multiples, fausses couches et IVG, deuils, difficultés professionnelles...).
Les perturbations émotionnelles résultant de ces chocs ou traumatismes peuvent s’exprimer de manières diverses, par de l’irritabilité, de l’angoisse, des cauchemars, des phobies et de l’évitement, des somatisations, de la dépression...
Le traitement de l’information mis en place grâce à la technique EMDR s'appuie sur un phénomène naturel de traitement des évènements de vie ou de souffrances existentielles parce qu’il articule :
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Une baisse des émotions négatives et une meilleure régulation émotionnelle globale
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Une résolution des déséquilibres psychocorporels (symptômes physiques et dérèglements physiologiques liés au stress)
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Une intégration de « souvenirs » pathogènes dans la mémoire, qui cessent ainsi d’être douloureux. L’EMDR ne peut ni effacer, ni changer le passé, mais permet qu’il ne fasse plus mal.
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Une restauration de l’estime de soi
L'approche ICV -intégration des cycles de la vie ou Lifespan integration.
L’intégration du Cycle de la Vie (Lifespan Integration, en anglais) est une méthode thérapeutique psycho-corporelle qui soigne sans retraumatiser.
Mise au point par Peggy Pace en 2003, cette nouvelle méthode thérapeutique était initialement destinée aux adultes ayant subi des maltraitances, négligences ou carences affectives dans leur enfance. Elle a vite découvert que la thérapie par ICV facilite la thérapie de personnes de tous âges, et qu’elle peut être efficace sur un nombre très large de problèmes psychologiques.
Depuis 2004, Pace a formé des thérapeutes aux USA et en Europe de l’Ouest. En 2010, plus de 1000 thérapeutes sont formés à travers le monde à l’Intégration du Cycle de la Vie.
L’intégration du Cycle de la Vie repose sur la capacité innée du système corps-esprit à se guérir lui-même. L’ICV est une thérapie psycho-corporelle, et combine l’imagerie active, la juxtaposition d’états du Moi dans le temps, et une ligne du temps de souvenirs afin de faciliter l’intégration neuronale.
Durant la phase d’intégration du protocole, le patient se remémore un souvenir pour chaque année de sa vie. La technique d’Intégration du Cycle de la Vie génère l’émergence de souvenirs spontanés et, sans doute en raison de la manière dont les souvenirs sont stockés neurologiquement, chaque souvenir qui fait surface est relié au thème émotionnel ou à la problématique visée.
La vision panoramique nouvelle que le patient a alors de sa vie lui fournit de nouvelles prises de conscience au sujet de certaines de ses problématiques au long cours qui sont issues de son passé difficile ou traumatique.
L’Intégration du Cycle de la Vie semble aussi très efficace pour traiter différents troubles de l’attachement. On réalise cela en “réécrivant” et en “revivant” de façon imaginaire les relations précoces, en y intégrant de nouvelles émotions (positives) qui sont vécues au sein de la dyade patient-thérapeute.
La réussite de cette “réécriture” dépend de la cohérence interne du thérapeute de la même façon que les enjeux d’attachement d’un petit enfant dépendent de la capacité de la mère à s’accorder émotionnellement à son enfant et à s’auto-réguler.
Après une thérapie par ICV, les patients constatent souvent qu’ils réagissent spontanément aux situations de stress actuelles de façon plus appropriée à leur âge. Les patients qui ont terminé la thérapie par ICV rapportent qu’ils ont une vision plus positive de la vie, qu’ils s’acceptent mieux et qu’ils profitent davantage de leurs relations affectives. Ils se sentent plus sécures.
Parler des traumas ou des mauvais traitements n’aide pas nécessairement les patients à les dépasser. C'est ma pratique de l'EMDR qui m'a amenée à ce même constat : le travail ciblé sur les traumatismes ou sur les problématiques douloureuses amène parfois des déstabilisations émotionnelles ponctuelles très difficiles à gérer pour les patients. L'icv vient directement répondre, dans certains cas, au besoin d'intégration des traumatismes de façon plus globale et douce -et donc plus sécurisante.
Les thérapeutes savent que les adultes qui ont subi de mauvais traitements ou de la négligence pendant l’enfance passent souvent des années en thérapie à ventiler leurs émotions et à parler des traumatismes de leur passé sans les résoudre.
Cela découle du fait que les personnes qui ont été traumatisées durant le développement de leurs systèmes neuronaux sont souvent « programmées » pour interpréter les événements de façon négative. Les adultes ayant subi de mauvais traitements durant l’enfance ont souvent une faible image de soi, un dialogue intérieur négatif, de l’anxiété chronique ou de la dépression. Cela persiste parfois même si ces personnes ont réussi leur vie et malgré des années de thérapie axée sur la parole.
L'ICV (Lifespan Integration) s’étaye sur les notions suivantes :
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Une situation traumatique est une situation qui déborde l’hippocampe, qui stocke l’événement traumatique dans le corps et non dans la mémoire sémantique.
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Le souvenir traumatique n’a pas la notion du temps : lorsqu’il est réactivé, le patient le revit comme s’il était présent.
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L’attachement sécure est facteur de résilience.
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Le cerveau ne fait pas la différence entre ce qu’il imagine et ce qu’il fait vraiment (Pascual Leone, 1995 ; Jouvent, 2009…).
L’ICV permet de traiter les troubles de l’attachement, les troubles dissociatifs et les traumas à l’aide d’un outil original, la Ligne du Temps :
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La Ligne du Temps est une liste de souvenirs, un souvenir par an, réalisée par le patient et lue au patient par le thérapeute, afin de faire visualiser chronologiquement ces souvenirs au patient.
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Visualiser un à un les souvenirs de la Ligne du Temps de manière répétée,en partant d’un événement traumatique ou douloureux, permet au patient de connecter le souvenir traumatique au présent et d’éliminer sa charge émotionnelle : le patient réalise et intègre en profondeur que l’événement traumatique est passé.
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La Ligne du Temps permet de consolider et de détraumatiserle patient en douceur et débouche sur une prise de recul de ce dernier sur sa propre vie accompagnée, typiquement, d’une meilleure image de soi, d’une amélioration des symptômes anxio-dépressifs et d’une résorption des tendances dissociatives et des symptômes post-traumatiques.
Je suis actuellement impliquée dans le cursus de formation ICV et ai validé le niveau 2 sur les 4 niveaux proposés sur le cursus adultes.
Les formateurs nous demandent d'effectuer, en tant que patient, un travail thérapeutique auprès d'un thérapeute certifié en ICV afin de connaître le processus de travail de l'intérieur et aussi avoir nous même "nettoyé" nos problématiques personnelles.
Je vais prochainement démarrer le cursus enfants/ados